Note pour une Europe cohérente, résiliente et préparée

Les prochaines élections du Parlement européen auront lieu du 6 au 9 juin 2024. Suite aux nombreuses crises y compris environnementales, énergétiques et sanitaires auxquelles font face les populations européennes, face aux volontés qui s’élèvent de remettre en question le Pacte vert et l’ambition environnementale européenne, la mandature 2024-2029 a une responsabilité particulière. Elle aura la double tâche de reconstruire la confiance des citoyens du continent dans la capacité de l’Union Européenne de les protéger, mais aussi de reconstruire un élan commun vers un futur qui donne envie de s’y projeter.

Pour contribuer au débat public à ce sujet, le Lierre a défini des propositions qui nous paraissent structurantes pour des programmes à la hauteur de l’ambition nécessaire.
Ces propositions touchent différents secteurs, et donnent des pistes pour nourrir la réflexion en cours. Elles ne constituent pas une liste exhaustive, mais rassemblent des propositions d’experts et expertes engagé.e.s dans différents domaines touchant au Pacte vert européen. Certains secteurs centraux – tels que la santé ou le bâtiment – ne sont pas mentionnés, c’est uniquement lié à la composition des équipes ayant participé à la rédaction de la note et aucunement à une importance moindre de ces sujets.

Ces propositions sont issues du travail collectif de plus d’une vingtaine d’expertes et experts, travaillant au sein des institutions européennes, en ONG, dans des administrations nationales en France ou en Belgique, ou encore au sein d’institutions de recherche ou de think-tanks.
Par souci de garantir la confidentialité aux rédactrices et rédacteurs, nous avons pris le parti de ne pas publier leurs noms.
Les travaux ont été coordonnés par Camille Siefriedt, Adeline Favrel et Viviane Trèves.

Structurée en 14 chapitres, cette réflexion souhaite contribuer au débat précédent les élections Européennes de juin 2024, particulièrement importantes pour les enjeux environnementaux . Les propositions listées touchent une quinzaine de secteurs : 

• Climat (neutralité climatique, adaptation, et sobriété), 
• Énergie,  
• Transports, 
• Écosystèmes et biodiversité, 
• Agriculture et alimentation, 
• Forêts, 
• Océans et pêches, 
• Gouvernance des produits chimiques, 
• Production durable, industrie et gestion des ressources naturelles, 
• Politique budgétaire, monétaire, et financière, 
• Diplomatie climatique et environnementale, 
• Justice, etc.

« Pour répondre à ce double objectif, il serait absolument irresponsable de faire un retour en arrière, ou même une ‘’pause’’ dans la construction des normes environnementales européennes. Face à des impacts du changement climatique encore plus rapides et plus dévastateurs qu’initialement projetés, face à une perte de la biodiversité qui ne cesse de s’accélérer et de multiples pollutions, parfois éternelles, des sols, des eaux et de l’air, la fenêtre d’action est de plus en plus limitée pour assurer notre capacité à maintenir des écosystèmes sains et fonctionnels, et des conditions vivables pour toutes et tous. Faire bien plus n’est pas un choix, c’est une nécessité démontrée par la science pour la pérennité et la prospérité de nos sociétés.” (…)

« Dans le contexte actuel, il est peut-être nécessaire de s’attarder un instant sur les entreprises européennes : celles-ci réclament, à juste titre, une visibilité sur les orientations stratégiques et la production de normes pour leur permettre de s’adapter, de prévoir, d’investir. Ce n’est qu’en fixant un cap environnemental fort que cela pourra être fait. Il est nécessaire que la prochaine mandature soutienne ce mouvement sans ambiguïté : l’ambition européenne sur le climat et l’environnement ne fera que progresser, et c’est un cap de mieux-disant constant auquel les entreprises doivent s’adapter. »

Les auteur.e.s de la note du Lierre

🇬🇧 La note est également disponible en anglais ⬇️