Note sur les enjeux écologiques du mandat

Les résultats des élections européennes du 9 juin ont montré la puissance des forces climato-sceptiques et anti-écologiques, ainsi que le risque de recul de l’ambition de la
Commission européenne sur le paquet de mesures économiques et environnementales qui composent le Pacte vert.

En France, l’issue des élections législatives confirme la forte progression de l’extrême-droite après une campagne durant laquelle l’écologie a été présentée comme un enjeu clivant et de fracture. Il persiste le sentiment d’une opposition entre les enjeux sociaux et la transition écologique, parfois par manque de pédagogie, souvent par défaut de mesures d’accompagnement financier et technique concret et de juste répartition des efforts pour faire évoluer les modes de vie, de production et de consommation.

La configuration inédite de l’Assemblée nationale – sans majorité – nous laisse dans l’incertitude quant à la composition et aux orientations du prochain gouvernement. L’État, les politiques publiques et la planification écologique sont à l’arrêt alors qu’il y a urgence à agir.

Après deux campagnes qui ont vu les questions écologiques réduites à quelques miettes de temps d’antenne, et dans l’attente d’une issue politique respectueuse des principes démocratiques de la Ve République, le Lierre appelle à la juste prise en considération des questions environnementales et sociales ; et à faire des enjeux écologiques une priorité de la future législature.
Dans la continuité de notre communiqué commun de l’été dernier et de notre communiqué du 13 juin 2024, nous appelons désormais au respect des engagements internationaux et européens de la France, et à la poursuite de la planification écologique, quel qu’en soit le nom.

Nous souhaitons également que soit donnée une juste place à la science comme boussole de la décision publique et socle de l’information.
Enfin, nous croyons à la concertation et la co-construction des politiques publiques avec les parties prenantes concernées, en s’appuyant sur les agents, les usagers, les
habitants, les syndicats et la société civile organisée, afin de revitaliser notre démocratie et d’inventer des solutions pour mettre en œuvre concrètement la transition écologique
dans les territoires et le quotidien des citoyens.
Forts de cette vision, de nos valeurs et des convictions qui forgent l’engagement des membres du Lierre, nous pensons utile de porter au débat public l’analyse du Lierre sur
la situation écologique du pays et les mesures prioritaires à prendre dans les tous prochains mois pour engager la France, ses territoires et ses habitants sur une trajectoire
robuste et ambitieuse de transition écologique et solidaire.

Notre note, intitulée La transition écologique doit être une politique centrale et rassembleuse de la nouvelle législature, est accessible et téléchargeable ci-dessous :

Partie 1 : Les émissions nationales de gaz à effet de serre diminuent, mais l’effort est encore insuffisant
Partie 2 : Garantir la protection des écosystèmes, des ressources naturelles et de la santé des Français
Partie 3 : Mieux engager les territoires et leurs acteurs dans la préparation aux conséquences du changement climatique
Partie 4 : Pour une stratégie pluriannuelle de financement de la transition écologique
Partie 5 : Nos 5 recommandations et conclusion

Une note mentionnée dans l’article de Matthieu Goar publié le 7 septembre dans Le Monde : « Sur les questions climatiques et environnementales, les compromis s’annoncent ardus pour le futur gouvernement ». et reprise par Acteurs publics le 22 juillet 2024, sur le site https://tv.acteurspublics.com/articles/la-transition-ecologique-doit-etre-une-politique-centrale-et-rassembleuse-de-la-nouvelle-legislature

« Dans une note publiée le 18 juillet, l’association de professionnels de l’action publique engagés pour la transition écologique Le Lierre revient sur les acquis de la planification écologique dans le cadre de la nouvelle législature. Une dizaine de hauts fonctionnaires y formulent 5 recommandations, concernant notamment l’exemplarité de la puissance publique et la territorialisation de la planification. «