Retour en images & dessins sur les 5 ans du Lierre !

Retrouvez en dessins, photos et quelques paragraphes synthétiques les principaux messages partagés par nos invités et nos membres à l'occasion des 5 ans du Lierre ! Ce billet vous retrace les meilleurs moments de la journées et les éléments de bilan et perspectives que nous partageons à nos membres et partenaires.

Vous faisiez quoi, en novembre 2019 ? De notre côté, nous lancions Le Lierre avec une trentaine de personnes ! 5 ans après, nous avons fêté l’anniversaire du réseau le samedi 23 novembre à Paris ! ☘️ Découvrez les meilleurs moments de la journée à travers ce court billet et les illustrations de Claire Masson (@Clérème).

Nos 5 ans étaient l’occasion d’une journée “bilan & perspectives” pour analyser ensemble l’état de notre société et des transformations à conduire, et passer collectivement l’action, malgré les obstacles croissants, notamment les reculs politiques et la montée des résistances face aux enjeux environnementaux ! 

Pour cela, nous avons organisé une matinée spéciale ouverte aux membres du Lierre pour faire un bilan des actions conduites par le réseau depuis 5 ans et discuter de nos projets et perspectives, notamment pour favoriser l’implication d’un nombre croissant d’acteurs publics, de membres du Lierre et de partenaires dans nos projets. L’après-midi, ouvert au grand public réunissait une dizaines d’intervenants autour de 3 tables-rondes dont vous trouverez plus bas les grandes lignes !

Côté bilan, nous pouvons notamment mettre au crédit des pionniers qui ont lancé le Lierre :

  • La constitution progressive et continue d’un réseau solide de près de 2 000 membres représentatifs de l’action publique et des priorités qui sont les nôtres,
  • Le déploiement du réseau partout en France et au delà (avec une dizaine de groupes locaux, dans presque toutes les régions et également à Bruxelles et Washington),
  • L’investissement de nos membres sur diverses thématiques (à travers la constitution d’une dizaines de Groupes Thématiques), et la démonstration d’une capacité à produire des analyses / propositions pertinentes sur une dizaines de sujets importants (voir nos publications),
  • L’émergence d’un collectif (indépendant et apartisan) qui ose prendre la parole sur ses sujets et participer au débat public quand il l’estime nécessaire, pour faire avancer les idées, valeurs et propositions qui sont les nôtres, 
  • Un réseau désormais bien identifié (des pouvoirs publics / acteurs institutionnels, acteurs publics au sens large et partenaires économiques,sociaux et écologistes), riches de partenariats très variés (avec des associations, collectifs, think tank, réseaux professionnels, universités, communautés de travail, fédérations d’acteurs, ONG…etc) et capable de constituer un émetteur fiable et crédible sur nos thématiques (nous le disons factuellement, car nos travaux ont suscité l’intérêt et des invitations de plusieurs décideurs, grands médias et institutions publiques),
  • Nous sommes restés fidèles à nos principes et objectifs initiaux : faire se rencontrer des acteurs publics, partager des pratiques & idées et se former, participer au débat public,
  • Nous sommes d’abord et avant une communauté vivante, cohérente (en termes de valeurs), solidaire et soudée, que nous nous voyons s’enraciner progressivement dans les espaces professionnels qui le nécessitent, au service de l’intérêt général.

Côté perspectives, nous avons pu discuter avec nos membres des orientations suivantes :

  • Notre détermination à avancer, lucides sur les risques et les pièges à éviter : notamment celui du techno-solutionnisme, du pessimisme (que nous voulons combattre aujourd’hui, sans renoncer à être lucide) et d’une écologie « techniciste » (celle des chiffres, courbes, des experts et gestionnaires), qui consisterait à nous concentrer sur les outils et dispositifs structurants de l’action publique, mais en oubliant les plus vulnérables, les plus défavorisés et en minorant l’influence des cadres économiques, sociaux et culturels qui façonnent et structurent nos sociétés et constituent parfois des obstacles majeurs à la révolution écologique ;
  • Notre aspiration renouvelée à porter une écologie qui donne la priorité au maintien des conditions d’habitabilité de la planète (cf Bruno Latour) et à la protection du vivant, et pas au développement de la production. Il s’agit notamment de contribuer redéfinir le progrès à l’aune de cet impératif climatique et écologique, et de réunir dans la classe écologique l’ensemble des forces progressistes, à rebours des réactionnaires qui sont dépassés par la situation du Nouveau Régime Climatique et qui refusent de faire de l’habitabilité de la planète un combat vital et un facteur susceptible de faire évoluer leur vision du monde ;
  • L’importance de travailler avec d’autres à dépasser certains carcans et à construire une écologie qui rassemble, et des politiques publiques en adéquation avec la vie des gens ; 
  • Notre souhait de contribuer à construire les alliances que nous appelons de nos vœux dans tous les territoires et avec les organisations avec qui nous partageons les valeurs et objectifs les plus essentiels. Ce travail implique, à notre échelle, de renforcer nos liens et travaux avec des syndicats, collectifs, associations, ONG mais aussi les administrations, institutions, acteurs universitaires et le monde de la recherche ;
  • L’objectif d’engager un travail ambitieux sur les transitions (écologiques, sociales, économiques, culturelles et démocratiques) à l’échelon local, dans tous les territoires, dans la perspective des élections municipales de 2026. Nous souhaitons notamment produire et partager du contenu à tous les acteurs territoriaux pour contribuer à rendre le débat public objectif quant à l’urgence écologique et pour empêcher qu’il ne s’enferme dans les caricatures, les contre-vérités et les anathèmes.

🟢 Table-ronde 1 : La transition écologique coûte-t-elle trop cher ? 

Avec Selma Mahfouz (économiste), Nathalie Lhayani (ex-Présidente du FIR, membre du comité d’orientation du Lierre), Benoît Leguet (DG d’I4CE), Guillaume Duval (journaliste, ex rédacteur en chef d’Alternatives Économiques).

Au cœur des négociations de la COP 29 à Bakou, la question du financement de la transition écologique est centrale dans l’atteinte des objectifs.
Dis concrètement, il s’agit de décider de qui va payer, et ça soulève beaucoup de questions complexes. Est-ce seulement aux États ou aussi aux acteurs privés de payer ? Et parmi les Etats concernés et responsables, quels États ? Quel rôle pour l’Union européenne ? Est-ce une question de financements publics (nationaux et internationaux) ou de réorientation des investissements privés ? En France, quelles réponses et suites au rapport Pisani-Ferry chiffrant à environ 66Md€ les investissements supplémentaires en France, chaque année ? Nous avons discuté de ces questions ainsi que des solutions possibles, tant par le levier des choix budgétaires, monétaires et fiscaux, que celui du changement des modèles économiques des entreprises pour mieux intégrer le risque environnemental dans l’économie.

🟢 Table-ronde 2 : L’écologie, plus que jamais un combat ? 

Avec Mylène Jacquot (CFDT), Erwan Lecoeur (sociologue), Léa Falco (Pour un réveil écologique), Sébastien Maire (France Villes et territoires durables) et Noël Mamère (ex-député européen). Animée par Clémence Boullanger du Lierre.

Vous êtes déprimés par l’élection américaine ? Par les reculs du Green Deal européen ? Nous avons pu réfléchir ensemble au sens de l’engagement dans la transition écologique et sur l’avenir de ses combats. Nous avons parlé action politique, engagement militant, rôle du service public et des collectivités, syndicats et élections municipales, au cœur d’un débat résolument combatif dont le document de synthèse vous restitue les grandes lignes !

🟢 Table-ronde 3 : S’engager, c’est créer ! Quelles stratégies pour nos organisations ?

Avec Wandrille Jumeaux (co-fondateur du Lierre), Marie Pla de Nos Services Publics, Ludovic Grousset de Sens du Service Public, Julian Perdrigeat, DG de La Fabrique des Transitions, Anne Bringault, Directrice du Réseau Action Climat et Clara Léonard, DG de l’Institut Avant Garde.

Le Lierre a proposé cet échange à quelques uns de ses partenaires pour partagé leur raison d’être, la trajectoire et les principales réussites de leur organisation (association, collectif, réseau, think tank ou alliance transpartisane de territoires et de réseaux), ainsi que leurs stratégies & priorités au regard des contextes national et international. Nous avons pu notamment discuté des principaux chantiers sur lesquels travailler, ensemble ou séparément, au regard de la complémentarité de nos approches. Le contenu des échanges de cette table-ronde est réservé aux participants et à nos membres. Il va notamment nourrir les prochaines temps de travail collectif que le Lierre va proposer à ses membres en janvier 2025 pour travailler sur notre feuille de route 2025-2027. Un compte-rendu très synthétique des échanges figure dans le document ci-dessus.